
Jeffrey Dahmer : L'Ogre de Milwaukee
Jeffrey Dahmer est l'un des tueurs en série les plus infâmes de l'histoire criminelle américaine. Entre 1978 et 1991, il a assassiné 17 jeunes hommes dans des circonstances effroyables, marquées par des actes de nécrophilie, de cannibalisme et de mutilation. Son cas soulève à la fois des questions psychologiques et sociétales, notamment sur l'inaction des autorités face à la disparition de ses victimes, majoritairement issues de minorités ethniques.
Né en 1960 dans l'Ohio, Jeffrey Dahmer grandit dans un foyer instable. Solitaire et introverti, il développe très jeune une fascination morbide pour les cadavres d'animaux, qu'il décortique par curiosité. Il sombre dans l'alcoolisme à l'adolescence, un problème qui le suivra toute sa vie.
Le premier meurtre : un basculement dans l'horreur
En 1978, à seulement 18 ans, Dahmer commet son premier meurtre. Il attire un auto-stoppeur, Steven Hicks, chez lui sous prétexte de boire de la bière. Lorsque Hicks tente de partir, Dahmer le frappe à mort avant de démembrer son corps. Ce premier crime marque le début de sa descente aux enfers.
Après plusieurs années d'accalmie, Dahmer reprend ses meurtres en 1987. Son mode opératoire devient plus sadique : il attire ses victimes, souvent des jeunes hommes vulnérables, en leur proposant de l'argent pour des photos ou des rapports sexuels. Une fois chez lui, il les drogue, les étrangle et abuse de leurs cadavres. Il pratique également des expériences atroces en tentant de créer des "zombies" en injectant de l'acide dans le cerveau de ses victimes encore vivantes.
L'arrestation choc
En juillet 1991, Tracy Edwards, une de ses victimes potentielles, réussit à s'enfuir et alerte la police. Lorsque les forces de l'ordre pénètrent dans l'appartement de Dahmer, elles découvrent l'impensable : des restes humains dans son réfrigérateur, des crânes conservés en guise de trophées et des photographies morbides de ses victimes.
En 1992, Dahmer est condamné à 957 ans de prison. Il exprime des remords lors de son procès, mais cela n'efface en rien l'horreur de ses crimes. Deux ans plus tard, en 1994, il est battu à mort par un codétenu, Christopher Scarver, alors qu'il purge sa peine dans une prison du Wisconsin.
L'affaire Jeffrey Dahmer continue de fasciner criminologues et psychiatres. Son manque d'empathie, son besoin de contrôle et sa compulsion meurtrière soulèvent des questions sur les troubles de la personnalité et la psychopathie. De plus, l'inaction de la police face aux signalements de ses victimes, souvent des jeunes hommes afro-américains ou asiatiques, met en évidence des défaillances systémiques dans la prise en charge des crimes.

L'affaire Jeffrey Dahmer
est l'exemple donné dans
le carnet de notes
"Mes enquêtes criminelles".